samedi 28 juin 2014

jeudi 26 juin 2014

Le Peuple des Rennes, l'Intégrale

Le Peuple des Rennes
de Megan Lindholm
alias Robin Hobb
★★★★

Résumé du quatrième de couverture :
Dans un univers désolé où le froid et la nuit règnent en maîtres, une femme hors du commun, Tillu la guérisseuse, se bat pour protéger son fils, l'inquiétant Kerleu.
Fuyant le chaman Carp qui désire lui voler son fils pour en faire son apprenti, elle s'installe loin des hommes, à l'écart, bien décider à aider son jeune Kerleu à devenir un homme. Jusqu'au jour où elle aperçoit deux chasseur dans le vallon. La chasse tourne mal, l'un deux est blessé. Comprenant vite que sans son aide, il risque de mourir, Tillu n'a d'autre choix que d'aller le sauver et de les héberger pour la nuit. Elle apprend qu'ils appartiennent à une tribu, installé non loin de là : le peuple des rennes.

Mon avis :
- Cela faisait un moment que j'avais envie de replonger dans le style de Robin Hobb, et à la bibliothèque je suis passé par hasard devant son étagère, et je n'ai pas pu m'empêcher de l'emprunter, surtout que je ne l'avais pas encore lu.
- Une fois de plus, je n'ai pas été déçue par sa plume. Elle nous emmène cette fois-ci dans un univers préhistorique où se déploie une atmosphère magique et hostile. 
- L'histoire est somme toute assez simple. La véritable originalité se trouve dans la particularité de Kerleu. C'est un garçon de dix, né dans des conditions particulières, d'une mère qui devait alors avoir 14/15 ans. Mais son étrangeté vient du fait que, selon moi, il est soit retardé mental, autiste ou trisomique. Je pencherais plus la dernière possibilité puisque son apparence physique aussi est différente de celle des autres. Comme l'auteur ne donne pas de nom à ces particularités, on ne peut que supputer la vérité. 
- On suit principalement Tillu guérisseuse. Je l'ai beaucoup aimé. Elle est jeune, mais déjà mère et possède des connaissances qui la mettent à l'écart des autres. Elle a toujours vécu dans un monde où les hommes dominent les femmes par la force. En rencontrant le peuple des rennes, elle ne s'attendait pas à découvrir une civilisation très différente. 
- Carp le chaman est monstrueux, presque autant que Joboam. Je frissonne rien que d'y penser. J'ai beaucoup apprécié Heckram et sa relation avec Kerleu. D'ailleurs ce dernier est vraiment spécial, et je l'ai trouvé souvent beaucoup trop dur avec sa mère. Elle a toujours fait de son mieux pour l'élever, alors qu'elle aurait pu facilement l'abandonner. 
- Dans cette histoire, chaque détail, même les plus insignifiants compte pour comprendre le dénouement qui est très intéressant. J'aurais quand même voulu avoir un peu plus d'informations sur le peuple des rennes. L'auteur se concentre plus sur les personnages, ce qui ne me déplaît pas. J'adore sa manière de jouer avec la psychologie humaine. 

Extrait début chapitre un :
"- Va au plus profond, dit Carp au jeune garçon. Suis la petite souris brune qui récolte ses graines et se cache pour l'hiver. Plonge dans la source secrète, où l'eau bouillonne et rejaillit. Suis les racines du grand-pre épicéa aux tréfonds de la terre et au-delà. Je te le dis car, même si chaque chaman doit trouver son entrée, celles-là ont opéré pour certains, on le sait. Cela vaut la peine de les essayer. 
Kerleu déglutit et tâcha de river son regard sur le visage du vieil homme, mais ce dernier saupoudra une nouvelle pincée d'herbes sur les flamme de la lampe pour épaissir le rideau de fumée qui tremblotait entre eux."

691 pages
Editions le Pré au Clercs

mardi 24 juin 2014

Mercy Thompson, Tome 4

Tome 4 - La Croix d'Ossements
de Patricia Briggs
★★★★

Résumé du quatrième de couverture :
Marsilia, la Reine des vampires de la région, a appris que Mercy l'avait trompée en tuant l'un des membres de son clan... et elle n'acceptera que le prix du sang pour venger cette trahison. La jeune coyote-garou vient de tomber sur un os, car la sentence qui pèse sur elle en fait la cible de toutes les créatures à la botte des vampires. Heureusement que Mercy peut compter sur Stefan et sur l'Alpha si sexy qui a juré de la protéger. Mais s'ils étaient menacés par sa simple présence ? Et si, pour les épargner, Mercy n'avait plus qu'un seul choix : partir ?

Mon avis :
- Un quatrième tome un peu simple, mais plaisant à lire. 
- Mercy a enfin choisi entre Samuel et Adam et sa relation avec ce dernier aurait dû se dérouler normalement, si elle n'avait pas à affronter les conséquences du viol qu'elle a subit dans le tome précédent. J'ai trouvé ces réactions très réalistes et bien décrites. Et surtout, l'auteur n'a pas fait que Mercy s'en remettent comme par magie grâce à l'amour d'Adam. Beaucoup d'épreuve les attendent encore de ce côté-là.
- Il y a deux intrigues qui s’entremêlent. Celle avec Marsilia et une autre avec une affaire de fantôme. Grâce à la seconde on en apprend un petit peu sur les pouvoirs de Mercy. On ne se sait pas ce que devient le petit Chad après la résolution de l'affaire, et c'est bien dommage. J'espère qu'on le reverra, il est adorable. 

Extrait début chapitre un :
"Je contemplai mon reflet dans le miroir. Je n’étais pas vraiment jolie, mais ma chevelure épaisse me caressait les épaules. J’étais plus bronzée sur les bras et le visage que sur le reste du corps, mais au moins ne serais-je jamais blanche comme un cachet d’aspirine grâce aux racines amérindiennes de mon père. 
Samuel avait refermé la coupure que j’avais au menton de deux points de suture et un bleu me noircissait l’épaule (des dégâts minimes étant donné que j’avais combattu une chose qui aimait manger des enfants et avait déjà mis KO un loup-garou)."

384 pages

vendredi 20 juin 2014

Les Ensorceleuses

Les Ensorceleuses
d'Alice Hoffman
★★☆☆

Résumé du quatrième de couverture :
Deux sœurs orphelines, Gillian et Sally Owens, sont élevées par leurs tantes, vieilles filles un peu sorcières, dans leur maison de Magnolia Street. A l'ombre du vieux porche ourlé de lierre, au milieu des meubles en merisier parfumé, les deux fillettes grandissent dans un univers enchanté, au gré des superstitions et des sorts improvisés par leurs parentes. 
Puis vient l'adolescence et les deux hirondelles se débarrassent du passé : Gillian la blonde s'enfuit en galante compagnie, et Sally la brune, par trop sérieuse, se marie. Elles se soustraient en apparence au pouvoirs des femmes Owens, mais la magie rôde encore. Et, lorsque des années plus tard Sally découvre une paire de couteaux croisés sur la table de la cuisine, en en devine le présage. L'arrivée de sa soeur, avec sur les bras un bien encombrant bagage et à ses trousse une foule d'ennuis, confirme ses soupçons.

Mon avis :
- Je connais cette histoire grâce au film du même nom où les deux sœurs sont jouées par Sandra Bullock et Nicole Kidman. J'adore ce film je ne me lasse pas de revoir. Dès que j'ai vu que c'était un roman je me suis précipitée à la bibliothèque.
- Malheureusement, c'est une déception. Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire, et les personnages ne m'ont presque pas touché. Pourquoi ?
- Tout d'abord, les deux thèmes principaux sont l'amour et la magie. Le premier est présent tout du long, mais je n'ai rien ressenti de particulier, même si j'ai bien aimé que Gillian aussi trouve l'amour. Pour la magie, en fait, à part une présence dans le fond, il n'y en a presque pas. Il n'y a que vraiment les tantes qui en font. Toutes les femmes Owens y sont sensibles, mais les deux héroïnes n'y font jamais appellent, même quand elles sont en face d'une présence magique démoniaque. J'adore la partie malédiction du film qui est totalement absente du livre. 
- La manière de raconter aussi m'a gêner. Je l'ai trouvé assez plate et carrée, impossible d'y entrer. le type de narration est presque entière de la description de la vie des deux sœurs sans plus, avec très peu d'action, très peu d'humour. Les tantes sont quasiment absentes de l'histoire, sauf quand il faut tout arranger à la fin. Il y avait aussi souvent des fautes dans le textes, les prénoms étaient mélangés par exemple. 
- Par rapport au livre, le film n'a que la trame de l'histoire qui soit semblable, sinon tout le reste est très différent. Et tant mieux. J'adore son atmosphère magique et romanesque. Sandra Bullock et Nicole Kidman jouent à merveille et m'ont fait rêver à l'amour et à l'espoir. 

- Le seul extrait que j'ai trouvé est en anglais, mais c'est l'une des scènes les plus drôles et elle ne révèle rien de l'intrigue. ^^

Margaritas de Minuit


Extrait début chapitre un :
"Cela faisait plus de deux cents ans que les dames Owens étaient tenues pour responsables de tout ce qui n'allait pas en ville. Un printemps maussade, du sang dans le lait des vaches, un poulain victime de coliques, un nouveau-né affligé d'une marque rouge sur la joue, vite on s'imaginait que le sort avait dû être un tantinet aidé par ces dames de Magnolia Street... Foudre, sauterelles ou noyade, c'était du pareil au même : peu importait qu'il existât une explication logique, scientifique ou que l'on pût parler de simple malchance."

341 pages
Editions Flammarion

dimanche 15 juin 2014

Les Chroniques d'Alvin le Faiseur, Tome 6

 Tome 6 - La Cité de Cristal 
d'Orson Scott Card

Résumé du quatrième de couverture :
Sur l'injonction de sa femme Peggy, c'est à La Nouvelle-Orléans (Nueva Barcelona sous l'occupation espagnole) que se rend Alvin en compagnie de son beau-frère métis Arthur Stuart. Il y découvrira la fièvre jaune, le désespoir et la vindicte, qui l'amèneront à conduire l'exode de milliers de réfugiés : Noirs affranchis, pauvres Français, esclaves libérés des plantations de coton. Il devra pour cela affronter l'épreuve la plus rude et la plus spectaculaire de sa vie, puis se tourner vers son vieil ami le prophète rouge dont la loi régit le pays mystérieux à l'ouest du Mizzippy. L'heure approche de fonder la Cité de Cristal dont la vision le poursuit depuis son enfance. 

Mon avis :
- J'attendais depuis presque 2 ans pour lire ce tome. Je pensais que ce serait le dernier et je me suis tromper, et malheureusement le tome 7 n'est toujours pas sortit, alors que le six a été publier en 2003. Quelle horrible attente  pour une si merveilleuse oeuvre !
- Malheureusement l'histoire est un peu plus décousue que les autres tomes dû à un fait assez étrange. Alvin rencontre des personnages et les sauves, cependant ces événements ne sont pas contés dans le livres. Comme il y est souvent fait allusion et que ces personnages sont importants pour l'intrigue de ce tome, cela donne un sentiment d'incohérence.
- Ce tome pose les fondations de la cité de Cristal. Enfin ! Le soc d'or accompli son destin. Alvin est toujours aussi cool, mais souffre beaucoup dans ce tome. Arthur Stuart a maintenant 15 ans et il prend de plus en plus d'importance. Ses dons aussi se développent et j'adore sa façon de raisonner. Je pensais que Calvin serait devenu un peu plus sage, mais sa personnalité empire. Il m'est vraiment détestable et comme Peggy la femme d'Alvin, j'ai peur que celui-ci cause la perte d'Alvin.
- Je vais essayer de trouver les nouvelles qui content les événements survenant entre les tomes 5 et 6. J'ai bien aussi envie d'essayer une des autres séries de cet auteur. ^^

Extrait début chapitre un :
"Depuis quelques temps, on aurait dit qu'absolument tout le monde se donnait rendez-vous à Nueva Barcelona. C'était surtout des vapeurs qui amenaient les nouveaux arrivants. Malgré le brouillard sur le Mizzippy qui empêchait l'homme blanc de passer sur la rive occidentale, les bateaux montaient et descendaient le fleuve, lestés de passagers et de marchandises - autant dire qu'ils convoyaient de l'argent pour le déposer tout cuit dans le bec de ceux qui avaient la mainmise sur l'embouchure."

404 pages

samedi 7 juin 2014

Alpha Virginis

Alpha Virginis
de Frédéric Delval
★★★☆
Partenariat

Résumé du quatrième de couverture :
Parce que par amour, on peut faire des folies. Parce que les génies peuvent placer les limites au-delà de l’imaginable. Seul Julien Palombe pouvait réaliser la plus extraordinaire preuve d’amour qui soit. Pour montrer à Marie qu’elle avait eu tort de le quitter. Pour lui signifier que personne ne pourrait l’aimer comme il l’aimait.
Mercredi 10 avril 1799, dans la forêt, à quelques kilomètres de Mâcon. Un effroyable vacarme retentit dans la nuit. En secret, et dans l’indifférence générale, un homme amoureux vient de réussir un exploit sans précédent. Le premier vaisseau spatial construit par l’homme a pris son envol. Avec en point de mire, une étoile, son étoile, ou plutôt l’étoile de Marie. Alpha Virginis.
Julien pense fièrement maîtriser tous les paramètres de son voyage... Sauf qu’en 1799, on ignore tout de la relativité́ restreinte ! La théorie dit qu’à vitesse extrême, le temps se dilate sensiblement. Et le vaisseau de Julien atteint des vitesses extrêmes...
Quand la raison lui impose d’abandonner son projet de rejoindre l’étoile et de faire demi-tour, Julien revient sur Terre près de quatre années après l’avoir quittée. Il atterrit dans la jungle africaine... Pas en 1803, mais en 2010 !
Sa seule raison de vivre est désormais de retourner à son époque pour retrouver Marie. Avec pour fardeau un secret inavouable. Celui de venir du passé.

Mon avis :
- Tout d'abord je tiens à remercier la maison d'Edition du Panthéon de m'avoir proposé ce partenariat et de m'avoir permis de découvrir ce livre.
- Dès le départ le résumé m'avait énormément intrigué, même si j'avais un peu peur de tomber dans le cliché. Il y en a eu quelques-uns, mais ils étaient très bien traités. J'aime beaucoup ce genre d'intrigue et j'avais hâte de voir Julien à notre époque. 
- C'est le personnage principal. Il est très complexe et j'ai pris beaucoup de plaisirs à le suivre même si à plusieurs reprises j'ai détesté ses actions. Par exemple, son projet est extraordinaire, mais sa cause assez puérile. Mais cela le rend d'autant plus humain. Il a une capacité d'adaptation extraordinaire, personne d'autre que lui n'aurait pu y parvenir et surmonter tous ces événements. 
- L'amour est au centre de l'histoire. Pourtant, il se fait assez discret. Il dirige Julien du début à la fin et le rend assez naïf, mais d'une détermination à toute épreuve. Le côté science-fiction est très bien traité également. J'ai été surprise que Julien puisse utilisé des techniques de travail de la fin du 18e sans trop de problème dans le 21e siècle. Il a sans doute eu beaucoup de chance de commencer son acclimatation au Congo et non pas en France où il aurait été totalement perdu.  
- Je dois dire que la partie que j'ai préféré est la dernière, lorsque le secret de Julien est enfin révélé et surtout la manière dont l'auteur l'a traitée. Même s'il est vrai que parfois, tout comme le juge Dalla, j'étais un peu paumée avec les théories scientifiques. L'auteur joue très bien avec ses personnages qu'ils soient important où non, que ce soit au niveau des émotions ou de leurs actions passées et présentes. 
- Pour les deux seuls vrai point négatifs viennent de la présentation du texte. D'abord les chapitres sont divisés en paragraphes, mais je n'ai vu aucune logique à ces découpages. Parfois ils sont très longs et parfois font à peine deux lignes et coupe le rythme sans raison apparente. Ensuite, vient la façon dont sont écrit les dates. Vu le thème du livre il y en a beaucoup et ce fut très désagréable pour moi. Au lieu d'être écrites en chiffres, elles étaient en lettre. 1799 = mille sept cent quatre-vingt-dix-neuf. De plus, elles sont écrite à la française, mais qui suis Suisse, je devais toujours réfléchir à chaque date :  mille sept cent quatre-vingt-dix-neuf = mille sept cent nonante neuf. Le chiffre aurait gommé cette différence de langage. 

Extrait début chapitre un :
"- Du nouveau sur Palombe ? demanda le commissaire Duroy.
Comme à son habitude, il entra dans le bureau sans frapper. C'était un type aux allures de freluquet, mais qui dégageait beaucoup d'assurance. Il gardait sont crédit dans toutes les situations. Quant il prenait la parole, on avait toujours tendance à lui donner raison. Son front et ses yeux ridés lui conféraient encore plus de crédibilité. Il ressemblait parfois aux commissaires des vieilles séries allemandes, tant par son allure que par ses goûts vestimentaires. Il arrivait à l'inspecteur Maugier de craindre qu'un autre ne fasse le parallèle. Il aurait alors été campé dans le rôle de l'assistant hébété qui faisait la risée de toutes les ménagères de plus de soixante ans tous les jours après le treize heures."

334 pages
Editions du Panthéon